« Tu as fait quelque chose de très grave, mais je ne peux pas te dire quoi ».

Voici mon témoignage.

Pendant quatre années, de 2012 et 2016, je me suis comportée comme une victime, dos plié. J’ai même imploré, dans mon infinie bêtise ou plutôt dans l’emprise où j’étais, mêlant sentiments de colère et de culpabilité, mes harceleurs de bien vouloir dire leur faute, de faire un simple démenti.

Aujourd’hui, je lève le front et je mets les mots, mes mots, sur les faits. Les faits contre la calomnie.

En 2012, une violente campagne de calomnie s’est abattue sur moi. La pire que l’on pouvait inventer au sujet d’une jeune femme peu expérimentée qui venait d’adhérer à un parti pour défendre ses valeurs et s’émanciper via l’engagement, qui plus est en se présentant comme militante féministe.

En deux ans de militantisme au Parti de Gauche, j’ai été élue au Conseil National (son Parlement), à la Commission de Résolution des Conflits par le Congrès de 2010, à la Coordination parisienne et au bureau de mon comité du 11ème arrondissement de Paris. J’accompagnais parfois Jean-Luc Mélenchon dans ses déplacements pour le filmer, aux frais du parti. Je répondais aux questionnaires que lui adressaient les associations féministes, à la demande de l’équipe de campagne. C’est d’ailleurs Jean-Luc Mélenchon lui-même qui m’avait fait adhérer après m’avoir repéré sur facebook et m’avoir envoyé plusieurs messages privés.

Je faisais tout cela avec plaisir et conviction, portée par nos slogans « N’attendez pas les consignes » et « Place au peuple », libérant nos énergies et notre inventivité pour que milles fleurs s’épanouissent et que l’imagination prenne le pouvoir.

En 2012, du jour au lendemain, beaucoup de camarades ne m’adresseront plus la parole, chuchoteront ou riront à mon passage. Comment ? Pourquoi ? Je ne comprendrai moi-même la genèse de tout cela qu’au fur et à mesure que les faits, d’abord incompréhensibles au moment où ils m’arrivaient, et que les témoignages s’accumuleront pendant les quatre années qui suivront. Je ne peux donc, pour bien les restituer, que vous les dire par ordre chronologique tels que je les ai moi-même vécus.

Le premier incident dont je me souvienne s’est déroulé le 18 mars 2012, après la Marche pour la VIe République. Ma tâche était de vendre des drapeaux le long de la manifestation. J’ai suivi mes camarades à une soirée où était notre candidat, me suis installée à une table vide, puis me suis levée en laissant ma veste sur la chaise avant d’y retourner. Une stagiaire de campagne, Marion Laporte, s’y étais assise, entourée d’autres membres de l’équipe de campagne. Je lui demanderai de se lever, elle me répondra que c’était impossible, sans explications. Je me suis éloignée sans comprendre.

Plus tard, cette anecdote ne cessera de revenir à mes oreilles dans les termes suivants : Fatima voulait absolument être assise à côté du candidat et l’a mise en danger. Jean-Luc Mélenchon n’avait même pas assisté à la scène.

Le 27 mars 2012, au meeting de Lille, une membre du Service d’Ordre, Fanfan Bacqué, me rapportera que JLM s’était enfermé dans sa loge, furibond, reprochant violemment à sa garde rapprochée de m’avoir laissé monter sur scène, à l’invitation de l’un des animateurs du meeting, car il trouvait que j’étais « trop poilue ». Je n’ai pu retrouver qu’une trace partielle de cette discussion, qui a d’abord été orale. Dans cet échange facebook, je montre à Fanfan quelques photos du meeting et lui demande comment c’est possible qu’on se soit plaint de mes poils, qui ne sont que peu visibles.

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(En 2017, je recevrai un nouveau témoignage de Céline Marin, ancienne membre du parti, qui confirmera cette information. Vous le trouverez tout en bas).

J’étais tellement désemparée que je suis rentrée avec Fanfan à Paris et que j’ai passé trois jours chez elle, à pleurer sans arrêt. Ce 28 mars, en me connectant sur facebook, je découvrirai que j’étais désormais bloquée du compte personnel de Jean-Luc Mélenchon. Je demanderai à Manuel Bompard et à Danielle Simonnet, membres de la direction du parti, pourquoi, qu’est-ce qui se passait, protestant que c’était un traitement digne d’une ennemie et non d’une militante qui passait le plus clair de son temps à faire la campagne bénévolement. Voici leurs réponses :

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Cela faisait des semaines que je devais réaliser un clip à la demande du Front de Gauche féministe avec Jean-Luc Mélenchon qui devait dire une phrase, pour lequel j’avais déjà filmé les autres participant-es. J’ai donc demandé à Aigline de Causans, son assistante, si je pouvais passer au siège de campagne pour réaliser ce tournage avec lui. Elle accepte. Je me suis présentée ce 13 avril 2012 au QG. Aigline me fait patienter. Après plus d’une heure d’attente vaine, une salariée, Helen Gilda-Duclos, chargée de l’agenda du candidat, m’enverra un texto me demandant si je pouvais aller au meeting de Marseille le soir-même pour voir si c’était possible d’arranger cela là-bas. J’avais à peine pris place dans le car qui devait nous emmener à la ville phocéenne que le conducteur est venu me voir.

« Il y a eu un ordre d’en haut, tu dois t’asseoir devant, pas avec les autres ».

Je passerai donc 10 heures dans ce car, sans avoir le droit de m’asseoir à côté de mes camarades, sans explications. Une fois arrivé-es sur la plage du Prado, Manuel Bompard me confiera une tâche de Service d’Ordre, à savoir demander aux automobilistes de ne pas passer par un chemin, pour ne pas bloquer le passage vers le meeting. Avec mon matériel de tournage plein les bras, j’enverrai quelques textos à Helen pour savoir si c’était toujours possible de filmer le candidat. Plus de réponses.

En l’espace de quelques minutes, j’ai vu que mon entourage me lançait en silence des regards malveillants. Les membres du SO chuchotaient à mon passage. Marion Laporte, la stagiaire du service presse, accourait sans discrétion et glissait des mots à leurs oreilles. Quand je m’approchais, certains s’avançaient pour m’en empêcher. Hélas, je n’avais aucun élément pour comprendre ce qui se passait. J’apprendrai plus tard que pendant tout le meeting, Marion Laporte avait fait le tour du Service d’Ordre pour les informer que j’étais désormais interdite d’approcher le candidat. J’étais… accusée de harceler sexuellement JL Mélenchon, un homme avec lequel je ne m’étais même jamais retrouvée seul à seule jusqu’alors, avec lequel j’avais seulement échangé quelques mails à sa demande, à mon arrivée au parti.

Quelques jours plus tard aura lieu un simple collage d’affiches. Dans la voiture de Fanfan, un autre membre du Service d’Ordre lui demandera de baisser la vitre et me dira:

« On nous a dit des choses terribles sur toi, Fatima. Je n’ai pas le droit de te les répéter. Tu as mis le candidat en danger (…) Je ne peux pas t’en dire plus ».

Je l’ai supplié de me dire la vérité, en vain. Je suis donc restée à pleurer à chaudes larmes dans la voiture avec Fanfan, tandis que les autres collaient. Je demanderai plus tard à Fanfan de certifier cette scène, elle le fera par réponse de mail.

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Ce ne sont là que les épisodes que je peux restituer avec des mots. Le reste, ce sont les personnes qui ne m’adressaient plus la parole, qui me lançaient des regards suspicieux ou goguenards, qui se moquaient de moi, sans que je ne puisse comprendre pourquoi. Plusieurs fois, Jean-Luc Mélenchon saluera tout le monde sauf moi en traversant la pièce. Une violence larvée que je ne peux étayer, sinon en vous demandant de me croire. J’ai finalement démissionné pour fuir cette campagne de harcèlement moral et ces scènes humiliantes. J’étais alors persuadée que cela avait à voir avec un conflit que j’avais eu avec Delphine Beauvois, la Secrétaire Nationale chargée des Droits des Femmes qui voulait absolument cosigner mon livre, dont elle n’avait pas écrit un mot. La maison d’édition du Parti m’avait d’ailleurs donné gain de cause et le livre était sorti sous mon nom. J’avais démissionné une première fois du parti à cause de cela le 9 mars 2012, et quatre membres de la direction m’avaient aussitôt contacté pour me retenir, Danielle Simonnet, Manuel Bompard, Benoît Schneckenburger par téléphone, et la CoPrésidente du Parti, Martine Billard, via ce texto :

« J’ai été informée de ta décision de quitter le parti. Je prend ma part de responsabilité du fait de ne pas avoir encore organisé de réunion à ce sujet, mais ce nest pas juste que tu partes alors que tu n‘as pas de désaccord politique avec le parti. S’il te plait, suspend ta décision pour qu’on en sorte par le haut. »

Après ma démission, comme je n’avais pas de désaccord politique avec mes camarades, j’ai continué à militer bénévolement au Front de Gauche en m’investissant à l’occasion des législatives à la demande de membres de la direction, François Delapierre, Pascale Le Néouannic, Raquel Garrido et les candidat-es aux législatives pour les français-es de l’étranger, puis à l’occasion des municipales de 2013, des européennes de 2014 et des régionales de 2015, toujours à leur sollicitation. Entretemps, j’ai cofondé l’association féministe les effronté-es.

Quelques semaines après ma démission, je me suis retrouvée en soirée avec des camarades dont l’un, Christophe Gauthier, venu d’Orléans, me rapportera pour la première fois qu’il avait entendu de la bouche de Marion Laporte que j’avais été interdite d’approcher le candidat à Marseille. J’écrirai aussitôt à cette dernière pour m’assurer de cette information, à quoi elle répondra qu’elle ne faisait qu’obéir aux ordres de Sophia Chikirou (compagne de JL Mélenchon et responsable presse) et que je n’avais pas à en savoir plus, alors même que j’étais la première concernée, que ces accusations abimaient mon honneur et que je n’avais jamais eu l’occasion de me défendre.

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J’écrirai le soir-même, ce 1er septembre 2012, au chef du Service d’Ordre, Benoît Schneckenburger, pour lui demander des explications. Ce dernier ne me répondra pas par écrit mais, quelques jours plus tard, à la fête de l’Huma de 2012, il m’affirmera que tout ce que m’avait dit Marion était faux, ce qu’il me reconfirmera par écrit en 2015, j’y reviendrai plus tard.

Un mois plus tard, j’apprendrai de la part d’une adhérente du parti, Julie Del Papa, que Marion Laporte avait été chargée d’enquêter pour savoir avec qui j’habitais. Marion me confirmera plus tard oralement qu’elle avait bien reçue cette mission de la part de Delphine Beauvois.

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En octobre 2012, pendant l’anniversaire d’une Secrétaire Nationale du parti, Leila Chaibi, un membre du Service d’Ordre, Henri Gorgues, me parlera de façon bien plus crue de ce dont j’étais accusée, mais toujours sans rien expliciter sur le fond:

« Si tu savais les horreurs qu’on a dites sur toi. Ton nom était prononcé par rapport à la liste des personnes qui peuvent remettre en cause la sécurité de la campagne. »

Ce soir-là, Jean-Luc Mélenchon était présent. En partant, il passera à côté d’un camarade avec lequel je discutais, Michel Hernando, le saluera longuement sans me saluer ni me regarder.

Plus tard, lors du tournage d’un clip féministe, j’irai chez Leila Chaibi et j’apprendrai de sa bouche, pour la première fois, que j’avais été interdire d’approcher le candidat pendant toute la fin de la campagne présidentielle car j’avais été accusée de l’avoir harcelé sexuellement.

J’étais effondrée.

Le 14 novembre 2012, en rentrant d’un rassemblement où se trouvait Jean-Luc Mélenchon, un membre du Service d’Ordre, Jean-Paul Renoux, appellera par téléphone la camarade qui m’accompagnait, Catherine Dauriac, pour lui demander de ne pas me fréquenter car « Fatima a mis le candidat en danger », échange téléphonique qui a eu lieu à son insu en ma présence car cette camarade m’hébergeait. « J’ai vu que tu étais accompagnée de Fatima. Sache que je dois protéger JLM d’elle, qui le menaçait pendant la campagne. Tu as peut-être remarqué que je me mettais entre elle et Jean-Luc quand elle s’approchait. » Je l’appellerai le lendemain. Il balbutiera, embarrassé, que ce n’était pas aussi grave que ça en avait l’air.

J’écrirai alors à Jean-Luc Mélenchon et au chef du Service d’Ordre Benoît Schneckenburger en les implorant de m’expliquer ce qui se passait. Le chef du SO me répondra ceci par mail :

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Je n’aurai pas d’autres retours.

Les mois passeront. Je me consacrais au développement de mon association, « Les effronté-e-s », dont les actions se multipliaient et nous donnaient de plus en plus de visibilité. Je devais aussi m’occuper de ma survie, je n’avais aucune solution de logement avant d’être accueillie, en janvier 2013, dans un squat. J’essaierai de toutes mes forces d’oublier, de tourner la page, mais mes harceleurs ne me laisseront aucun répit.

En effet, des camarades du parti, séduit-es par le dynamisme des effronté-e-s, s’y investissaient comme ici pour tenir tête aux Galeries Lafayette et à leur évènement sexiste :capture-decran-2017-02-04-a-13-50-21

Quelques jours plus tard, le 28 mai 2013, ces membres auront les bretelles remontées par Jean-Paul Renoux pour avoir osé participer au rassemblement sous la bannière des effronté-e-s.

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Quatre mois passeront.

Et puis un jour, en septembre 2013, je recevrai un SMS de Jean-Luc Mélenchon me félicitant d’une action des effronté-es, et m’invitant à dîner. J’irai en tremblant après m’être longuement entretenue par téléphone avec Danielle Simonnet, qui était alors ma confidente, persuadée qu’il allait me reprocher de l’avoir harcelé ou je ne sais quelle abracadabrantesque accusation.

Et là, retournement de situation ! Il me déclarera qu’il était célibataire, qu’il m’avait toujours trouvé « craquante » et me dira : « Tu sais très bien qu’il s’est toujours passé quelque chose entre nous. »

Estomaquée, je lui rapporterai tout, que j’avais été accusée de l’avoir mis en danger, de l’avoir harcelé sexuellement, que j’avais été interdite de l’approcher, que tout cela m’avait poussé hors du parti. Il niera en bloc en écarquillant les yeux. J’étais tellement abasourdie que je lui ai lu un poème que j’avais écrit, afin de lui faire comprendre la violence des évènements et à quel point ils m’avaient fait souffrir :

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Il se dira très étonné de ma réaction, affirmant que c’était évident pour lui que j’avais perçu pendant la campagne qu’il était attiré par moi, qu’il avait même peur que cela se voit trop vu qu’il était en couple avec Sophia Chikirou. Je l’ai cru. Cela me semblait miraculeux d’être blanchie par le principal intéressé.
Nous aurons une relation de trois mois, puis nous nous quitterons en bons termes.

Mais la calomnie ne cessait de revenir à mes oreilles. Je commençais à comprendre quelle en avait été la genèse, tout en écartant l’éventuelle responsabilité de Jean-Luc. Sa compagne, Sophia Chikirou, aurait inventé la fausse accusation et aurait chargé Marion Laporte de la transmettre à qui voulait l’entendre, d’où son interminable propagation. Un ancien membre de la direction, Maël Goepfert, me racontera même que le téléphone arabe était allé jusqu’à inventer une histoire selon laquelle j’aurai eu une liaison avec JL Mélenchon pendant la campagne, et que j’avais menacé l’équipe de campagne de vendre des photos compromettantes aux journaux à scandale. Mais Jean-Luc m’assurait qu’il ne fallait accorder aucune crédibilité à tous ces racontars, ni à Marion, et qu’il s’était arrangé pour qu’elle cesse de prétendre qu’elle était son assistante.

Je l’implorerai de faire un démenti quelconque, de trouver une solution, même sans nommer les coupables. En janvier 2014, il me répondra :

« Je comprends que ça compte pour toi. Je vais trouver une idée. »

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Fin mai 2014, JLM me redemandera de sortir avec lui. Cette seconde relation durera quatre mois dans une ambiance Kafkaïenne, car j’étais toujours accusée de l’avoir mis en danger, d’être interdite de l’approcher, que les témoignages s’accumulaient… mais lui ne voulait rien entendre, changeait de sujet dès qu’il était abordé, et m’imposait surtout le secret sur notre relation, si bien que je ne pouvais me défendre face à mes accusateurs.

Début 2015, l’une de ses anciennes assistantes parlementaires, Céline Meneses, m’écrira qu’elle avait bien entendu parler de cette calomnie dans la bouche de Sophia :

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J’écrirai alors à Jean-Luc sur WhatsApp. Il me répondra que j’étais obsédée par des délires à propos de faits inexistants :

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Quelques semaines plus tard, un membre du Service d’Ordre, Victor Porcel, demandera à me voir. Il me confirmera que j’avais bien été interdite d’approcher JLM, que tout le monde avait reçu cette consigne, que c’était le chef du SO qui le lui avait transmise sur place, que c’était un secret de polichinelle dans le parti, qu’il en avait été informé par Marion Laporte puis par le responsable du Service d’Ordre à Marseille, Djordje Kuzmanovic.

Ses mots étaient extrêmement violents et crus. Il me répétera les adjectifs qu’il avait entendu pour justifier la consigne : « incontrôlable’, « folle », « nymphomane ».

Je reparlerai à Jean-Luc sur WhatsApp et j’insisterai pour que la lumière soit faite sur les vraies responsabilités : Sophia et Marion auraient monté cette histoire de toutes pièces et convaincu le Service d’Ordre que c’était au nom du candidat. Après avoir nié l’existence des faits, acculé par mes traces écrites, il refusera en considérant qu’il en serait victime et me demandera d’abandonner.

Je n’arrive plus à ouvrir mon ancien téléphone pour avoir l’interface WhatsApp mais j’ai pu récupérer le fichier .txt :

25 Mar à 13:20 – Fatima Benomar: Je veux que ça se sache que c’est Sophia, de façon isolée, qui a lancé cette consigne qu’elle n’était pas habilitée à faire car ct la responsable presse et média

25 Mar à 13:21 – Fatima Benomar: Et que Marion a colporté partout une fausse accusation, suite à ça

25 Mar à 13:31 – JL Mélenchon: Ah. Noble combat en effet dont je suis la seule victime. Laisses tomber. Ça ne sert a rien. I’ y a tant de choses positives a faire.

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Indignée, j’écrirai pour la première fois un mail à toute l’équipe de campagne afin d’être blanchie. Transgressant l’interdit du secret que m’avait imposé Jean-Luc sur notre relation, j’écrirais à la fin de mon mail que je ne pouvais être coupable de ce dont on m’accusait, et que la meilleure preuve, c’est que Jean-Luc m’avait demandé de sortir avec lui et qu’on avait eu deux relations, APRÈS l’accusation.

Je recevrai d’abord un mail du chef du SO Benoit Schneckenburger, m’assurant de nouveau, comme je l’ai mentionné plus haut, que Marion Laporte m’avait menti, et évoquant pour toute explication une histoire de « cercle de relation qui peut peut-être expliquer bien des choses » :

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Sophia me répondra aussi, de façon lapidaire, le 26 mars 2015, en ces termes :

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Trois jours plus tard, JLM m’enverra ce message sur WhatsApp, m’accusant d’être responsable de la destruction de son couple, sans doute car Sophia, désabusée, l’avait quitté.

28 Mar à 3:48 – JL Mélenchon: Grâce a tes mails et aux récits qu’ils contiennent tu viens de remporter une grande victoire: mon couple est détruit. Que ma douleur retombe sur ta tête.

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Quelques mois plus tard, à Marseille, chez une amie qui n’était même pas au parti, Sophia Hocini, je découvrirai que cette dernière avait reçue un message de Marion lui demandant de se méfier de moi car j’avais été interdite d’approcher le candidat (PS : je n’ai jamais été virée du bureau d’Osez Le Féminisme, ni n’ai prétendu être au parti après l’avoir quitté, ni rien de ce est cité). L’interdiction d’approcher JLM était encore une fois mentionnée pour convaincre de mon infréquentabilité :

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En vérité, ce que je relate ici n’est que le compte-rendu des incidents qui peuvent se mettre en mots ou s’étayer d’une quelconque façon, faisant l’impasse sur tout ce qui les a enrobé de regards dégradants, d’insultes, de sous-entendus. Quand je dis que tous ces incidents se passaient au milieu d’autres, plus furtifs, en voici un exemple : un échange lunaire avec un twittos que je ne connais ni d’Ève ni d’Adam et qui me fera des sous-entendus :

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En avril 2016, j’alpague Manuel Bompard par Messenger. Voici des extraits de la discussion. Pour lui, en somme, il ne faut pas croire Marion Laporte, ni les gens, il ne peut pas en dire plus car il a peur des traces écrites, et on ne sait comment ni d’où, « il y a eu de très mauvais comportements vis-à-vis de » moi du jour au lendemain :

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La rencontre n’aura jamais lieu.

Juin 2016, après quatre années d’un stoïcisme dont je me heurtais aux limites, j’ai craqué. J’ai essayé de me défendre sur facebook sans divulguer toutes ces traces écrites, avant de subir une avalanche de milliers d’insultes de la part des insoumis, membres du nouveau mouvement de soutien à Jean-Luc Mélenchon pour la présidentielle de 2017, qui me traiteront, à qui mieux mieux, d’affabulatrice à la solde de partis concurrents, de vengeresse, de « salope », de « pute » et de qualificatifs tous aussi salissants les uns que les autres. Suite à quoi, le camarade d’Orléans, Christophe Gauthier, me contactera pour rédiger un témoignage écrit dont vous pouvez trouver la retranscription tout en bas.

J’apprendrai aussi que, loin d’avoir blacklistée Marion Laporte comme il me l’avait dit, Jean-Luc continuait au contraire à lui donner des missions pour attaquer d’autres militants, ici Sébastien Roussette auquel elle demande de retirer une pétition en ligne en le menaçant en ces termes, « je serai redoutable » et en exhibant un échange privé avec JLM sur WhatsApp pour l’intimider :

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En juin 2016, la fille de Jean-Luc, Maryline, me demandera de l’appeler et m’informera qu’elle avait entendu que j’avais été interdite d’approcher JLM en 2012, décision prise selon elle lors d’une réunion de l’équipe de communication parce qu’on estimait que je m’habillais de façon trop provocante. C’est en tous cas ce qu’elle dit avoir entendu « en queue de comète » pour citer son expression.

En juillet 2016, j’interpellerai sur Twitter Hélène Franco, membre de la direction du Parti et présidente de la Commission de Résolution des Conflits où je siégeais moi-même. Elle commencera via un tweet lapidaire par me dire que je déraille, avant de me bloquer. Je lui écrirai en MP via un autre compte Twitter pour protester contre le fait qu’elle me renvoie à ma folie, meilleure procès misogyne pour noyer les victimes. J’évoquerai le témoignage de Christophe Gautier. La réponse d’Hélène Franco ? Je suis envahie par mon « moi ». Le « sang froid », ce serait d’admettre que si JLM et son entourage proche avaient décidé que je l’avais harcelé sexuellement, il fallait l’accepter et se taire.

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Je tomberai plus tard, le 17 mars 2017, sur ce portrait de Sophia Chikirou, avec ce témoignage si éclairant d’un « proche de Jean-Luc Mélenchon »:

Sophia Chikirou, 37 ans, ne laisse pas grand-monde indifférent. Elle clive. Elle le sait. «Elle dit tout haut ce qu’elle pense et elle sait prendre des décisions. Sophia n’a pas peur d’avoir des ennemis. Elle fait ça pour protéger Jean-Luc qui a totalement confiance en elle. Il sait qu’elle ne le trahira jamais», souffle un proche du candidat. Il ajoute : «Si elle décide, ou s’aperçoit, qu’une personne peut être néfaste pour Mélenchon, elle l’écarte très vite et sans gêne.»

Mais moi, qui étais intégrée dans le parti, sollicitée par l’équipe de campagne, par le candidat lui-même, même après ma démission par les membres de la direction pour faire leurs campagnes, en quoi étais-je néfaste ? Règne de l’arbitraire imposé par celle qui avait un statut symbolique de première dame.

Le 2 mai 2017, une ancienne membre du Parti, Céline Marin, me confiera que la consigne avait bien été donnée par Sophia Chikirou et Marion Laporte, et que les militant-es avaient obéi car elle était appuyée de rumeurs sexistes sur ma réputation. Pourtant – et pour cause ! – aucun membre du parti ne m’avait même jamais vu avec un compagnon ou dans une situation où on aurait pu me faire un procès sexiste en « fille facile ».

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Par téléphone, elle ajoutera que le fameux chauffeur qui devait nous emmener à Marseille avait été très embarrassé par cette consigne, qu’il avait eu beaucoup de peine à l’exécuter car elle lui avait semblé maltraitante et injustifiée.

Lors de tous ces épisodes, il m’a toujours été impossible de me défendre devant une quelconque instance qui aurait pu me blanchir.

Me voilà arrivée au jour où je sens bien que ce qui me rongeait l’esprit arrive à mon corps. Je me suis retrouvée, depuis décembre 2016, moi qui ne tombe que très rarement malade, envahie d’eczéma, de grippe et de maux physiques et moraux, sans parler des nombreuses crises de détresse et de désespoir qui me surprennent de plus en plus souvent.

J’ai décidé de tout récapituler ici, car je vois bien que sans relater de façon chronologique et appuyée de traces écrites le déroulé de ce qui m’est arrivé, rien de ce que je dirai n’aura de la valeur.

Calomniez, il en restera toujours quelque chose, dit Bazile dans « Le barbier de Séville » de Beaumarchais.

Je suis consciente d’enfreindre la loi en publiant des échanges privés, et de fâcher celles et ceux qu’ils concernent. Mais j’estime à présent que rien de ce qui peut m’arriver ne peut être pire que ce que je vis et ressens. Ce n’est, de leur part, ni plus digne ni moins sale comme procédé, que cet homme puissant, armé de fusibles, caché derrière les intermédiaires, aie fait circuler une calomnie et des fausses accusations infamantes dont les conséquences sont réelles et me frappent si rudement.

A-t-il enfreint la loi ? La loi lui interdit de m’accuser faussement. Mais le lâche ne l’a jamais fait publiquement, ni devant moi. Dans les faits, les décisions ont été prises de telle sorte que la calomnie pouvait se répandre de façon extrêmement large avec le sceau officialisant de la « consigne » venant d’en haut comme argument d’autorité, par le truchement d’intermédiaires crédibles dont on ne saurait douter de la probité. Qui oserait dire que le Service d’Ordre d’un candidat à la présidentielle, que sa compagne, qu’une stagiaire qui assume par écrit qu’elle ne faisait qu’obéir aux ordres, ont pu inventer tout cela, si même le candidat, le principal intéressé, ne le dément pas ?

C’est là que je me débats depuis cinq ans.

Aujourd’hui, j’ose écrire pour maintenir ma demande de réhabilitation, celle de la vérité, même si je sais que je n’aurai d’autres réactions de leur part que l’indifférence et les moqueries de la cour des grands. Mon mépris à leur égard et à celui des témoins directs qui ont décidé de ne rien dire pour rester dans cette cour, me guérit partiellement de mon écœurement au vu d’un tel spectacle de lâchetés.

À celles et ceux qui devant moi ont plaidé la prescription, à Céline Meneses qui m’a dit, pour me pousser au silence : « Tu vas détruire l’espoir de millions de gens si tu parles ! » je leur affirme que dans un an, dans dix ans, dans vingt ans, je ne leur pardonnerai ni n’accepterai de leur serrer la main.

Je n’oublierai JAMAIS avec quelle violence chacun de ces épisodes m’a plongé dans un excès de douleur impossible à décrire, et c’est encore le cas au moment où j’écris ces lignes. Je n’oublierai pas ce « parti de Gauche » qui a laissé une chargée de communication décider d’un claquement de doigts de lancer une rumeur avilissante, la colporter partout, en informer le SO pour lui donner un caractère formel et officiel, jusqu’à ma démission.

Malgré tous ces témoignages, malgré les faits que j’ai vécu, JL Mélenchon nie tout contre l’évidence, rétorque que je délire, que je suis malsaine, que j’évoque des faits inexistants. S’enfermer dans le mensonge, renverser la situation en m’accusant, est d’une lâcheté honteuse. Voici les visages de celles et ceux qui défendent « l’Humain d’abord » et l’idée de faire de la politique autrement. Des méthodes de voyous. Et lorsqu’on dénonce la réalité de cette calomnie, de son caractère sexiste, des faits, on découvre abasourdie un pitre pusillanime et ridicule, une imposture vivante, qui se planque derrière son smartphone et détourne ses yeux embarrassés quand je le rencontre sur les pavés. Pire, le lâche fait mine de s’emporter et crie plus fort pour s’assourdir : « Faits inexistants ! » tandis que son propre SO, que ses propres assistantes le font mentir.

Mais surtout, je remercie mes ami-es qui m’ont accompagné dans cette épreuve, qui m’ont maintenu parfois malgré moi les narines hors de l’eau, et qui m’ont tout simplement cru.


Éléments ajoutés après la publication de ce témoignage.

2017, un mois avant le premier tour des présidentielles. Le Figaro publie cet article et mentionne mon témoignage au chapitre « La crainte des boules puantes de dernière minute ». Les statistiques de visites de mon blog s’envolent en quelques minutes. Mais voilà, épouvantée par le risque de représailles insoumises, j’ai demandé aux deux journalistes coauteur-es de l’article de supprimer ce passage. Cela fait partie des choses que je regrette le plus amèrement aujourd’hui.

Quelques mois plus tard, Sarah Legrain (aujourd’hui candidate insoumise aux élections législatives à Paris) viendra me narguer en réunion publique en me glissant : « Ce que tu as subi au PG est un non-événement, la preuve, aucun média n’en a parlé, tout le monde s’en fout » avant de s’éloigner sans que je n’ai le temps de rien répondre. Je lui aurai répondu que – si si – ça avait été relayé dans les médias, c’est moi qui les avais contacté pour leur demander de ne pas le faire. De même avais-je fait en sorte que ce témoignage n’apparaisse pas dans la liste des articles de mon blog afin d’avoir le contrôle sur sa circulation. Agrippée à mes maigres contre-pouvoirs, j’avais encore tellement honte, tellement peur de ce que je désirais moi-même, sa diffusion.

En 2018, JLM a été injustement (à mon sens) accusé d’antisémitisme lors de la manifestation de soutien à Mireille Knoll. J’ai ironisé via ce statut facebook sur le fait qu’il subissait à son tour une calomnie. Un membre du Service d’Ordre, Taha Bouhafs, viendra me couvrir d’insultes puis de moqueries : « Faut arrêter de tout ramener à soi », « Délecte-toi de ta violence, c’est comme ça qu’on nourrit une psychose revancharde », « Ça doit être dur d’être hanté tous les jours par la FI ». Échanges récapitulés dans ce post qui illustrent, encore une fois, le cynisme et la cruauté du service d’ordre de ce mouvement.

En 2023, j’ai eu cet échange avec une eurodéputée insoumise qui m’a d’abord dit au téléphone que sa collègue Leila Chaïbi avait informé, en plénière, tou-tes les eurodéputé-es insoumis-es que j’avais tout inventé, jusqu’à ma relation avec JLM :

image


Mon témoignage a été documenté par ces médias :


Le témoignage de Gauthier Christophe que j’ai par écrit :

Je soussigné Christophe Gauthier déclare sur l’honneur témoigner des faits suivants :

Je confirme que Fatima Benomar fut bien victime d’une campagne d’acharnement contre sa personne, pendant la campagne présidentielle de 2012 dans le staff de Jean Luc Mélenchon.

Je confirme les qualificatifs sur sa vie sexuelle d’ « objet sexuel », de « fille facile », de « groupie voulant coucher avec JLM ». J’ai souvenir que toute cette campagne était propulsée par Marion laporte et Sophia Chikirou, la première paraissant souvent obsédée par ce dénigrement qu’elle portait auprès du maximum de personnes pour toujours plus isoler Fatima.

L’accusation de harcèlement sexuel par Fatima sur JLM m’a été maintes et maintes fois dite à peine étais-je arrivé dans le QG de campagne, un membre du SO du PG (je fais le choix de ne pas le nommer) se mettant même en colère à la sortie d’une réunion de SO après un acharnement qu’il qualifiait de « grotesque », consigne étant donnée de l’isoler de JLM et d’éviter de la faire approcher le candidat. Marion Laporte racontait même, entre autres calomnies, que Fatima, après la marche de la VIème République, aurait piqué une crise de nerfs dans un diner au restaurant se déroulant avec JLM et son staff, où elle aurait été jalouse de ne pouvoir s’asseoir à côté de JLM sur ordre de ce dernier, Marion laporte se trouvant à la place la plus proche de JLM où Fatima aurait voulu s’asseoir. Il était aussi commun de dénigrer Fatima auprès d’un maximum de personnes pour isoler celle-ci et lui faire comprendre qu’elle avait beaucoup de personnes contre elle afin de restreindre sa liberté de parole. Il fut même affirmé que j’aurai écrit un courrier pour charger celle-ci, ce que je démens formellement.

Lors d’une soirée avec Marion laporte en Septembre 2012, celle-ci m’affirma très fièrement avoir écarté Fatima lors d’un trajet en car jusque Marseille pendant la campagne, avec Delphine Beauvois, fière de son influence par le biais de Sophia Chikirou avec laquelle elle était très amie et son statut « privilégié » auprès de JLM, celle-ci travaillant gratuitement pour lui.

Je précise avoir contacté Fatima de mon propre fait, spontanément, après avoir lu son mail envoyé début 2015, au risque très probable d’être violemment calomnié après ce témoignage.

56 commentaires Ajoutez le vôtre

  1. C’est peut être illégal, mais là, la loi protège les agresseurs, qui, suivis de tous leurs sbires et groupies qui prennent par à ce harcèlement sans jamais avoir accès à l’autre version des faits. Merci Fatima de t’être livrée. Merci pour ton courage et ta force. Je n’ai jamais aimé JLM, je m’en suis toujours méfiée, et je déplore que tant de gens ne voient pas ce que j’ai vu chez lui. Bon courage et tu as tout mon soutien.

  2. jean-pierre DUPUY dit :

    je ne sais que dire Fatima … je ne peux que te souhaiter beaucoup beaucoup de courage et de puiser dans cette adversité encore plus de forces pour continuer le combat ! Vu loin du microcosme parisien tout cela parait bien bas … Je te renouvelle tout mon soutien dans le combat féministe et mon soutien tout court envers la personne que tu es ! JP

  3. Kay dit :

    Electrochoquée par cet édifiant et héroïque témoignage.. De tout coeur avec vous, tenez bon!

    1. Garrigues Tudela dit :

      Nous ne partageons pas les même bords politiques. Je ne regarde ce témoignage qu’avec mes yeux d’humaine, de jeune maman, de femme. Ce que vous avez subit est inadmissible, je vous souhaite énormément de courage. Vous êtes forte et votre prise de parole ne peut être que saluée. Je vous souhaite de tout cœur que cette horreur sera jugée et que les coupables seront reconnus mais surtout que vous soyez lavée de toute cette calomnie.
      Prenez bien soin de vous surtout

  4. Damien dit :

    Que de bassesses de la part de gens se proclamant progressistes et humanistes. J’avais déjà des doutes quant à la prétendue bienveillance de JLM et de son parti…

    Je vous apporte tout mon soutien, aussi maigre soit-il, par ces mots. Vous méritez d’être entendue et d’être reconnue innocente de tout ce merdier. Je ne vous connais pas du tout mais j’ai la rage !

  5. licioula dit :

    Depuis que j’ai lu ce témoignage, ça tourne dans ma tête… Je le trouve passionnant, et presque un cas d’école… Il y a là de quoi comprendre ce que peut être une orga politique, ce qu’elle peut générer, comment une forme de totalitarisme n’est pas loin de la plus belle des orgas…
    Comment la question de la démocratie interne doit rester la question centrale des orgas…
    Pour une personne qui a le courage de parler, combien se taisent et désertent bléssé-e-s le champ des luttes…
    Merci encore pour ce travil et je suis assez étonné que ce texte n’a pas été plus que ça relayé, parce qu’il devrait poser question à pas mal de monde… Tu l’as cité sur Facebook dans un débat avec LL et personne ne l’a relevé, trop occupés qu’ils étaient à faire des pronostics dignes de turfistes…
    D’une certaine façon tu fais oeuvre ici, d’éducation populaire.. la vraie.. Merci pour tout

  6. MHG dit :

    Simple citoyen et sympathisan des insoumis, j’ai lu votre témoignage et je le trouve trés sincère. Visiblement, la bienveillance n’est pas une qualité première chez certains « camarades » et certaines groupies ont les dents bien trop longues. Je le déplore, mais la méchanceté se paie toujours à la fin, la conscience de l’homme est ainsi faite. Soyons patients.

  7. Tinu dit :

    Je vous souhaite bon courage dans cette épreuve.

    Un camrade.

  8. Tristan dit :

    Bonjour.
    Je vous crois.

    C’est franchement dégueulasse. La marion et la sophie ont l’air de vraies garces. Et que dire d’un homme qui ne voit pas de problème à être entouré par des gens aussi méchants, aussi peu sincères, avec aussi peu d’âme…et aussi peu jeune et entouré d’autant de charmantes jeunes femmes et intrigantes..? Une belle bande de sociopathes et de vicelards.

    Je ne voterais donc pas Mélenchon.

    Pays de merde.

  9. Favier dit :

    Bravo d’être toujours debout, même si tu dois avoir une envie, bien légitime de te coucher parfois.
    Juste pour que ça s’arrête.
    J’ai 48 ans.
    Je m’appelle Virginie.
    J’ai été élue de gauche, très à gauche.
    Je n’ai jamais vécu ce que tu vis mais j’en ai vécu d’autres histoires.
    J’ai « connu » JLM.
    J’ai entendu ton histoire.
    Je n’y ai jamais cru.
    J’aurai pu après tout… pourquoi pas.
    Peut-être parce que des prédateurs sexuelle, enfin me les font dépister à 1km.
    Peut être parce que j’ai toujours eu, une profondeur et instinctive aversion pour cet homme opportuniste que j’ai vu et entendu être prêt à toutes les compromissions, même les plus infâmes pour assouvir son culte de la personnalité et qu’il ne souffre d’aucune forme d’insoumission à sa personne, surtout de la part d’une Femme.
    La lecture de tes mots/maux m’a bouleversé.
    Car derrière la craie des blessures on sent l’amour. L’amour profond.
    L’amour desintéressé.
    Victime d’autres calomnies que je cherche même pas à démonter, ce fut pour moi, pour des raisons inverses.
    Celle de ne pas avoir voulu être là femme d’un lit.
    Tu as raison, milles raisons d’écrire si ces mots te libèrent.
    Mais n’attends jamais que quiquonque, aujourd’hui ou dans 10 ans, même avec l’apport de milles témoignages te rehabilitant un jour dans ces instances.
    Seul ce que toi tu sais est et sera ta rédemption.
    Il y a une chose sur laquelle tu te trompes : ils ne sont pas là Cour des grands. Ils sont ceux des petits. Pas des fourmis, elles ont une conscience, une empathie et une conscience que lui et son entourage n’auront jamais.
    Eux, ils sont des mères, nul autre mot ne convient. Il n’est pas propre car toutes et tous autant qu’ils sont ne sont pas propres et ne le seront jamais.
    Encore une chose, tu es une Grande Femme.
    Je te serre très fort contre mon coeur.
    Je suis « retirée  » de la chose publique et survit de mon Allocation Adulte Handicapée alors que j’aurai du, selon des plans bien huilés être Maire aujourd’hui.
    Et si le coeur t’en dit, je serai ravie d’être ton amie Fatigant.
    Très affectueusement
    Virginie Favier

  10. cyrille meyer dit :

    je ne sais quoi penser de ce post à ce moment sur ce média…. j’ai tout mon soutien à fatima; mais j’histoire me semble tronquée et gfaite avec certains messages tronqués. je suis persuadé qu’elle est une victime, mais je ne suis pas sur des boucs emissaires quelle pointe (non sans raison).
    a mon sens il s’agit d’une histoire personnelle (dont on ne connaitra que quelques détails) qui n’aurait pas du intervenir sur l’implication politique de fatima.

    cela n’explique pas pourquoi ce media que je pensais gauchiste souhaite lacher cee affaire qui ne nuit en rien au programme de ce candidat?
    (je ne comprend meme pas si il est clairement dénoncé).

    encore une fois je e remet pa sce témoignage en question ni meme sa victime ou sa bonne foi! j’y vois juste une anomalie liée peut etre a une ligne éditoriale que je n’avais pas vu changer.

    (je ne critique personne, mais que fatima ne trouve a s’exprimer qu’ici, aec des citation aussi clairement tronquées(je en parle pas des textes censurés au marqueurs mais des textos clairement tronqués)… je ne comprend pas.

  11. Franck Gauthier dit :

    Circonspect devant ce témoignage qui exprime cliniquement les déviances si nauséeuses et stupides des entourages des vedettes. Et, évidemment, cette espèce d’auto-complaisance dans la démagogie la plus obscène lorsqu’on est soi-même totalement incapable de bienveillance envers ceux qui nous sont proches renvoie à un vécu délicat. Mon vieux Jean-Luc, ta sortie suinte et pue l’hypocrisie, la manipulation. Car si Fatima n’est pas consciente de son transfert, tu dois l’être de ton absence de sex appeal ou alors tu es la victime d’un colossal déni… En tous cas, si tu n’arrives pas à prendre tes responsabilités sur cet escabeau comment envisages tu de les prendre à échelle nationale? Bref, je te salue vieux camarade, qu’on trousse des bonnes, des putes, des arabes nous ne sommes que de vieux cochons.

  12. Morki dit :

    @Dave
    Tu sais, on peut témoigner contre quelqu’un et la cour qui l’entoure sans que ce soit pour faire le jeu de ses opposants… Surtout quand le cercle contre lequel on témoigne est de notre bord idéologique.

    Au cas où tu n’aurais pas remarqué, les élections sont d’ENORMES catalyseurs, et ce genre de foutoir d’échos entremêlés peut être, d’un point de vue perso, TRES compliqué à démer quand les pièces t’arrivent au compte-goutte dans le désordre.

  13. Lila Salmi dit :

    Merci pour ce témoignage, j’ai toujours été convaincue de la fausseté et de l’hypocrisie de JLM, mes doutes sont à présents confirmés… incroyable comme le sexisme, le slut shaming, la calomnie et le mépris à l’encontre des femmes peuvent être aussi virulent au sein d’un parti qui se dit profondément égalitariste et féministe.. Courage à vous, je vous soutiens de tout coeur, et vous avez toute mon estime.

  14. Skurt dit :

    Tu peux croire ou non, ce que je vais te dire,
    mon papa a travaillé a la Mairie de Bobigny (au service du CCAS) pendant plus de 22 ans. Il a été également membre du partie pendant presque autant de temps (cad 18 ans je crois). Il a connu de très près, les hauts du partie, lui meme ayant été une figure du partie, dans un des bastions du Partie Communisme Francais, BOBIGNY, aujourd’hui UDI, depuis 4 ans.

    (Ma maman a toujours ete de droite. Tu penses bien qu’a la maison, ca valdinguait le soir a table.)

    Mon pere a été, comme cette jeune femme ici, en ‘mission’ des weed-end durant.
    Le telephone sonnait, vendredi soir, 21h.
    George Marchais: « Oui Allo, Didier? »
    « C’est Gorge, les collèges se font tapper dessus (je ne sais ou), il faut que tu descendes, que t’aille les aider! »

    Ca, des années durant.

    Au final, mon pere a quitté le PC, ma mere m’a raconté le jour ou les « camarades » comme ils aiment dire, sont venu toquer a la porte pour raisonner mon pere et le faire changer d’avis (ca a mal fini pour les mecs qui sont venus apparmeent). Le partie l’avait planté.
    Il etait tombé gravement malade, hepatite C, il pouvait plus se deplacer, etre activiste comme pendant sa jeunesse. Ils l’ont délaissé.
    Je te raconte ici, des histoires de gens qui ont vecu avec Bernard Birsinger, si jamais il faut plus de credibilité a mon recit, Bernard Birsinger qui etait d’ailleurs assez proche avec mon papa (son fils s’appelle comme moi:)

    De ce que je lis la, rien ne m’etonne ou ne me choque. Pour ma part, j’ai eu l’impression de revivre une histoire tordu que j’ai entendu a table y’a plus de 10ans, alors que je jouais encore a counter dans mon salon et que je me branlais pas encore.
    j’ai eu une petite madeleine de proust a moi.

    Il faut etre fou pour pas comprendre que c’est tous des fdp, eux comme les autres, fou.

  15. synsei dit :

    Mais… Ils ont un comportement de mafia fasciste ! Je redoutais déjà une présidence Mélenchon pour ses accointances avec la secte anthroposophique, mais là, je plains mes contacts facebook (surtout des amis IRL) que je vois militer pour lui.

  16. Serge Pitter dit :

    Dave, vous avez certainement dû sécher les cours de philosophie en terminale: votre sottise n’a d’égale que votre haine crasse.

  17. isabelle dit :

    Je vous crois Madame, je voudrais vous dire combien certaines femmes se conduisent salement, sachant parfaitement qu’elles flattent ce qu’il faut chez leur idole pour être protégées des conséquences de leur méfaits. Il y a des hommes qui ne rentrent jamais dans un conflit de femmes, encore moins quand ils sont secrètement honorés d’être le centre de ce conflit /
    ou ayant bien trop peur d’avouer à une femme sentant dans le regard de son compagnon le désir d’une autre /
    ou alors ne voulant pas être conscient d’eux même ils rabattent cela à des fadaises de bonnes femmes dont ils ne veulent rien avoir à faire…ou presque quand il s’agit de bénéfices secondaires que l’on se cache même à soi-même…enfin jusqu’à quand?
    Cela dépasse, je pense le cadre d’un parti, c’est purement humain, salement humain et face à de telles abjections concernant sa propre image, ce qui fut donc votre cas, je ne saurais que trop vous conseiller, si je le puis, de vous écarter de ces gens là, qui, s’ils n ‘ont rien compris ou ne veulent comprendre à votre blessure, ne méritent pas votre estime. A vous désormais de repérer avec vos expériences ceux avec qui vous pouvez construire la confiance qui cimente les plus vraies et durables amitiés. A vous désormais de vous protéger vous même, ne confiez à personne une telle tache.
    Bien à vous
    Isabelle

    1. Pauline dit :

      @Isabelle : c’est fou, vous parlez comme Jean-Luc Mélenchon. Vous avez ses expressions, ses tournures de phrases… De plus, difficile de croire qu’une femme ait pu écrire « je voudrais vous dire combien certaines femmes se conduisent salement », car une femme sait à quel point peu d’entre nous se conduisent réellement salement et que ce sont les hommes qui aiment voir les choses ainsi… Isabelle, non ce ne peut être une Isabelle qui a écrit de telles lignes…

      Fatima : courage. Il m’est arrivé des choses assez similaires mais avec des retombées moins importantes. Je vous comprends, ce n’est pas vous le problème, ce n’est pas votre faute.

  18. Solola dit :

    J’avais juste envie de vous dire que j’admire votre force Madame ! Votre histoire m’a touchée
    Respect et courage !

  19. Farida Chemmakh dit :

    J’ai été bouleversée en lisant votre histoire. Je vous souhaite beaucoup, beaucoup de courage et que Dieu vous protège! Farida

  20. Sarah dit :

    J’espère de tout coeur que tu te sens mieux à présent, va de l’avant et n’oublie pas (si toutefois tu es croyante) que dieu lui vois tout . il y’a justice à tout, courage ma belle.

  21. Luc dit :

    Wahh,
    c’est le premier message de ce genre que j’envoie de ma vie, mais tout mon soutien pour toi, tu le mérites. Quelle horreur
    Je comptais voter mélenchon par dépit, mais la, non, c’est pas possible de voter pour une structure aussi pourrie que ça
    Bonne chance
    Luc

  22. Sabine dit :

    Je crois votre sincérité. Je crois aussi non pas à un complot mais à une chaîne haineuse car taiseuse et donc de harcèlement. Mais bazar, bazar pourquoi y’a toujours ces histoires de coeur…
    Au delà des partis, des engagements y’a ce putain d’humain corruptible, par le coeur… Corrupteur par désir.
    C’est chiant.
    Ça finit toujours de la même façon.

    Vous faites tous-toutes chier.

    Comment vous réhabiliter ? Par qui ? Qu’est ce qui, après cet acte, rétablirait la vérité et votre honneur.
    Rien… Jamais rien. Le mal est fait.

    Ça ne les empêche pas de vous contacter pour que vous puissiez discuter et passer à autre chose.

  23. Sara dit :

    Waw !
    Juste quelle force… Une force que nombre des personnes accusées dans ce texte n’auront jamais. Je vois juste de la faiblesse chez eux, de la peur. Ils ont oublié en chemin de se battre pour ce qui est juste, pour leurs valeurs. Ils ont oublié de défendre l’être humain dans sa détresse. Ils ont été happés par le bling bling, la jalousie et la convoitise. 1000x courage. Je suis scotchée par ce courage et par ce texte. On est des milliers dans nos cœurs et dans nos âmes à être avec toi. Et on continuera à être là et à se battre contre toute cette merde. Que la colère et cette expérience mais aussi l’amour et la volonté de justice soient un moteur pour toi, pour te lever le matin. Ils ont plus peur de toi que tu n’as peur d’eux. N’oublies jamais ça. Et surtout ne t’arrêtes jamais, fonce et ne t’arrête pas. C’est tout ce que je te souhaite.

  24. Brilloit Bruno dit :

    Bonjour,
    Au-delà du fait que je trouve tout cela bien navrant au sein d’un partie politique, je trouve cela humainement bien dégradant et il reste dès lors pas mal de chemin pour que les femmes aient leur place dans notre belle société.
    Avant lecture de ce témoignage, je ne vous connaissais pas et n’ai eu vent de vous que via la pétition que vous venez de mettre en ligne sur change.org ; « ils ont éclaté de rire »
    Voulant savoir qui était l’auteur de cette pétition je suis tombé sur vos démêlés avec JML et en fait avec le PG.
    Je vous trouve un sacret courage car enfin il en faut pour se jeter ainsi nue dans l’arène et y affronter ses détracteurs aux bourses bien molles et détractrices qui, plus préoccupées par leur image et leur position qu’elles occupent, croient occuper auprès des grands maitres, sont bien loin de faire briller la cause féminine dans ce grand merdier que sont les relations hommes femmes, qui plus est au plus haut niveau dans la représentativité citoyenne…
    Vous avez eu des relations avec JLM ! Et alors ! Vous faites ce que vous voulez de votre personne.
    Personnellement, là ou la conspiration des un-es et la lâcheté des autres la met en disgrace, seule contre toutes et tous, j’ai un profond respect pour cette personne qui, au risque de tout perdre, sait se dresser pour faire éclater la vérité. Mais rassurez-vous, vous ne perdez rien bien au contraire ; votre dignité, personne ne peut vous la prendre, vous la gardez.
    Vous avez eu un courage que peu ont ; mettre en pleine lumière de bien noirs agissements.
    La médiocrité n’aime pas la clarté.
    Respect.

  25. Comme tout cela est triste et révoltant! Toute ma sympathie, Fatima…

  26. TeheranJASMINE dit :

    Bonjour Fatima,

    Nous avons le même âge, je suis aussi une féministe (loin de la sphère politique et d’un engagement militant aussi plein que le vôtre).
    Je suis très émue par votre témoignage. Vous avez été la victime sacrifiée par JML, pour une relation qui vous pré-existait et qu’il n’a pas voulu perdre en vous blanchissant publiquement. Ce qui vous a été fait est extrêmement violent. On n’ose croire que JML ait pu être l’auteur de cette invention de harcèlement, ou la parapher (S’il le fit, c’est d’une totale abjection : dans l’estime où je tenais jusqu’ici JLM, je me dis qu’il n’aurait alors pas mesuré les conséquences pour vous, et le zèle des accusatrices – mais comment peut-on jamais aimer une accusatrice sans conscience morale, capable d’infliger à une autre une telle violence ?)

    Croyez que je mesure parfaitement tout ce que vous avez enduré, le caractère insupportable d’être salie publiquement, et qu’on ne vous rende pas justice (je peux m’identifier, j’ai croisé parfois la malveillance et la mauvaiseté). En même temps, je voudrais vous dire de ne pas donner à tous ces gens autant de pouvoir sur vous : la saloperie qui vous a été faite est sans doute plus connue que vous ne l’imaginez ( la vérité émerge souvent et votre verbe contribue à l’éclaircie …) ; les auteurs de la calomnie et ceux qui l’ont laissée prospérer savent la crasse qu’ils vous ont faite ; et que sont pour vous, au final, ceux qui prêtent encore du crédit à ces dires ?

    Quant à attendre que ceux-là même qui ont fabriqué votre supplice (par leur mauvaiseté ou leur lâche retrait ) vous rendent justice, je crois qu’il ne le faut plus : pourquoi cesseraient-ils de mal se conduire, pourquoi JML ne balaierait-il pas, comme on détourne le regard, cette situation gênante et compliquée à gérer ? Pourquoi attendre une « réhabilitation » de gens indignes ?
    ( De tout cela je souhaite que JML – si ombrageux pour les offenses qui lui sont faites personnellement – soit tourmenté. Je regrette que vous ne lui ayez pas demandé s’il lui serait anodin, à lui, d’être accusé de harcèlement sexuel ).

    Votre dignité est en dehors de leur marasme : je crois qu’il faut travailler sur le sentiment de votre dignité, qui ne dépend pas de ce qu’ils feront (ou pas). Et tracer votre route (ce qui n’exclut pas de réagir : vous avez la création… et l’écriture, instruments de liberté, d’irrévérence et de possible pied de nez … avez vous vu la comédie américaine « Tout peut arriver » ? A votre place, je m’inspirerais…).

    PS : JML a sans doute bien des séductions personnelles, et les amours sont libres, mais : on ne peut s’empêcher d’être légèrement songeuse devant le tableau brossé d’un homme mûr entre plusieurs jeunes femmes, qui fut pour l’une la première rencontre, et qui accepta longtemps d’elle son dévouement militant.

    Courage Fatima, vie belle, et haut les vrais coeurs !
    (et les arts, et le militantisme, et un amour … viendront un jour tout balayer et tout remettre à une autre place)

  27. TeheranJASMINE dit :

    ( message privé 😉 : Si un jour, boire un amical café vous tente, avec une consœur abolitionniste, pour parler des choses heureuses… ! Je vous dirais d’ailleurs comment j’ai failli vous rencontrer !)

    1. Bonjour Fatima,
      Je viens de prendre connaissance de votre juste combat.
      Il y a pas mal de temps, je m’étais interessé à votre blog sous mon pseudo : yoyopolo. Vous êtes une Grande Dame. Résistance et insoumission sont la vertu de notre part humaine. Je suis de tout coeur avec vous. Courage et fraternité.

  28. razoor777 dit :

    Incroyable… Courage vous. Tout mon soutien.

  29. Flamingoflash dit :

    Ce témoignage est assez…Hallucinant. Je ne le découvre que maintenant (je ne suis pas du tout militant politique) suite à un lien sur twitter. Je trouve aussi curieux que cette affaire n’ait pas été relayée par les médias dits « mainstream », durant les campagnes auquel JLM a pris part. J’imagine que ce type de comportement n’est pas exclusif au PG / insoumis et je trouve que cela ne donne pas envie de rejoindre une formation politique si c’est pour courir le risque d’être traité(e) de cette façon.
    Toute mon admiration. dans l’attente d’une suite…

  30. Stradivarius dit :

    Tout mon soutien, Fatima.
    Je suis sidéré par les faits exposés dans ton témoignage ! Également sidéré de lire quelques commentaires ici, prolongeant la campagne de harcèlement dont tu as été la victime… Cette violence qui t’a été faite, n’est hélas pas isolée au sein du PG. (ex) Militants du PG, nous en avons entendu bien d’autres (niveau national et local), vécu en Province également (un épisode sanglant sur Grenoble en particulier… là aussi contre une femme !).
    Serait-ce inscrit dans le génome d’un parti ? Je le pense sincèrement. Le Pouvoir, petit ou grand, pervertit les âmes. La structuration verticale est antinomique avec la démocratie. La concentration du pouvoir est la porte ouverte aux tribunaux politiques, machine à bannir, humilier et détruire les militants justes, intègres et critiques. L’Histoire, hélas, nous prouve cette constante…
    Les ressorts et l’environnement délétère de ton histoire me ramènent évidemment à ce qui se passe au MédiaTV en ce moment (éviction d’Aude Rossigneux, départ de Catherine Kirpach par exemple, outre la désaffection d’une dizaine d’autres intervenants et soutiens, officiellement QUE pour leur désaccord sur le traitement de la guerre en Syrie). Même ambiance, même rapport entre « direction » et salariés (amour et rejet), mêmes manipulation collective (équipe restante et Socios avec les FI en soutien inconditionnel), et évidemment même grande prêtresse omnipotente, officiant à sa tête en la personne de… Sophia Chirikou.
    Et pourtant le projet de ce média alternatif était noble, généreux, motivant et prometteur 😦 !
    Que se vayan todos !
    N’attends rien d’eux. Fuis-les et trace ta route sous des cieux bienveillants et limpides.
    Bien à toi.

    1. Isa dit :

      C’est un harcellement individuel qui éclaire le harcellement collectif de ce parti… Fait de hargneux, rageux, harceleurs : c’est le harcèlement comme ADN politique… Tous le harceleurs s’y retrouvent et militent (harcèlement)… C’est un groupe de malades, d’antisemites (harcellement), de racistes (harcèlement) qui attirent les harceleurs de tout poils qui se prennent pour des militants… Une secte de harceleurs avec leur gourou qui harcèle et baise …misérables !

  31. Guillaume dit :

    Très beau reportage. Ce que vous évoquiez au sujet de Mélenchon et de Sophia Chikirou est à présent en pleine lumière.

  32. J-D. dit :

    Bonjour Fatima,

    Longtemps après la bataille, j’arrive sur votre témoignage via le compte twitter @antisexismeFI que je découvre à l’instant (réaction post-« ligue du LOL »). Même si elle désillusionne, je ne vois pas de raison de remettre en cause une parole de victime.
    Après avoir parcouru votre post, vite fait les commentaires, je me sens le devoir en tant que sympathisant FdG puis FI, de laisser aussi une trace de mon passage, poser ces quelques mots, histoire de dire dans un premier temps : j’ai lu, j’ai appris, je ne peux pas continuer à agir comme si je ne savais pas… Aujourd’hui, ça se traduit par ce jalon, un jour peut-être par une prise de position plus franche. Venant de toute autre mouvance politique, une telle cabale aurait suffit à les discréditer à mes yeux, mais plus difficile lorsque il s’agit d’un mouvement dont on partage globalement les idéaux, dans lequel on s’est investi au moins intellectuellement, de faire la part des choses avec ces comportements dégueulasses.

    D’un côté, la perspective que votre histoire fasse un jour les choux gras de la presse à scandale et la jubilation de nos adversaires politiques ne m’enthousiasme pas, de l’autre, il est inadmissible que l’investissement et l’honneur d’une militante soit foulé aux pieds par la jalousie, les pulsions incontrôlées ou la lâcheté sentimentale de telle ou telle figure médiatique. D’autant plus venant d’un bord politique qui se targue (targuait ?) de son irréprochabilité et horizontalité…

    J’espère que cette affaire se règlera un jour, pour vous et les éventuelles autres victimes de la « cour » de J-L. Mélenchon (assez surprenant d’ailleurs cette tendance déjà à l’époque à l’appeler « Le candidat » sans le nommer, comme si son nom était… sacré ?!), et de manière publique : on ne lave pas une diffamation par des excuses secrètes et en étouffant l’affaire… Au contraire, si la gauche « progressiste » ne s’effondrait pas après cette auto-critique, elle en sortirait avec des bases affermies et plus saines.
    Ça vaut aussi pour les accusations de harcèlement (concernant E. Coquerel si j’ai bien compris : un proche de Mélenchon de longue date, et à ce titre « intouchable » en interne…) : on ne doit pas taire chez nous ce qu’on ne tolère pas en général, encore plus sous prétexte d’affaiblir une cause juste. C’est l’hypocrisie, le mensonge et l’omerta qui tuent un mouvement, pas celles ou ceux qui les dénoncent !

     » Qu’est-ce que c’est que tous ceux-là ! Vous êtes mille ?
    Ah ! je vous reconnais, tous mes vieux ennemis !
    Le Mensonge? Tiens, tiens ! Ha ! Ha ! les Compromis,
    Les Préjugés, les Lâchetés !… Que je pactise ?
    Jamais, jamais ! Ah ! te voilà, toi, la Sottise !
    Je sais bien qu’à la fin vous me mettrez à bas ;
    N’importe : je me bats ! je me bats ! je me bats !  »
    (les –presque– derniers vers de Cyrano de Bergerac)

    En tout cas, j’espère de tout cœur ne pas ajouter de l’eau au moulin en m’appuyant sur de fausses rumeurs.
    Mais si vous dites la vérité –ce que je crois et espère– vous avez tout mon soutien et mes excuses d’avoir aveuglément pris parti pour un groupe de calomniateurs et de taiseux… (cette critique ne s’appliquant pas à tous les militants, candidats ou élus FI bien sûr).

  33. douglas dit :

    Bonjour, j’ai lu votre témoignage bouleversant. J’ai eu l’estomac noué en voyant se déployer une logique d’ostracisation et de calomnie kafkaienne dans une organisation verticale. J’ai espoir pour les idées anti-capitalistes, anti-sexistes mais je pense de moins en moins que le Front de Gauche et aujourd’hui La France Insoumise peuvent le porter.

  34. Christine dit :

    en lisant ton histoire voilà ce que j’en déduis :
    Tu devais surement plaire BEAUCOUP à JLM (la suite le confirmera) au point que la tigresse SC a frappé fort, aidée en cela par une stagiaire ambitieuse (qu’est-elle devenue ?) en montant cette histoire de harcèlement, pour te pousser vers la porte.
    Je pense qu’au début il n’était pas au courant et que par la suite l’affaire prenant trop d’importance et pouvant lui nuire (puisque entre temps vous avez été « amis », donc qu’il avait des faiblesses, qu’il pouvait trahir, pas bon pour l’image d’un homme public) il a préféré faire le choix de nier…
    SC est redoutable, la vengeance étant un plat qui se mange froid elle aura eu quand même la peau de Lancelin qui a démissionné du Média. Elle a mis un an mais elle y est arrivée.
    Tu a eu la malchance d’avoir le béguin pour une personne très convoitée (j’avoue qu’il est craquant) et du coup d’avoir été victime du complot de sa compagne.
    Je comprends que ce genre d’expérience, qui fait douter de sa propre raison laisse des traces. Mais dis-toi que tu n’es pas folle.

    Il est des gens toxiques qu’il vaut mieux rater dans une vie. Le fait d’en avoir croisée une ne doit pas hypothéquer le reste de ta vie. Tourne la page et sois heureuse.

  35. Eli dit :

    Bonjour,
    J’avais répondu à votre dossier (intégralement lu soigneusement) entre mars et Juin 2017.
    J’ai témoigné de ma compassion (en effet, s’il y a du vrai dans une histoire comme celle-là : surtout ne pas mettre de sel sur la plaie), d’autant que j’avais un vécu analogue dans ma boîte.
    J’avais aussi une question: « pourquoi en parler à cette date critique là?, et êtes-vous toujours insoumise? » (ce qui m’est un état, entre moi et « l’avenir en commun » et les équipes des ateliers (en province) où l’on construit ensemble les lignes d’un monde viable)
    Je n’ai pas eu de réponse et je constate que mon commentaire sensible à votre souffrance, a été supprimé…
    Quid aujourd’hui?
    Bien cordialement (et un peu tristement)
    Eli

    1. fatimabenomar dit :

      Bonjour,
      Je n’ai jamais été à la France Insoumise. J’ai fait ce témoignage au moment où je me suis sentie prête à le faire.
      Il n’empêche que, si vous vous en souvenez, j’ai récolté aussitôt sur facebook des torrents incessants d’insultes dégradantes de la part de centaines d’insoumis par jour.
      Je remercie encore mes deux amies qui m’avaient tout le temps au téléphone pendant ce raid de cyberharcèlement qui m’avait mis à terre, le premier que j’ai subi, Dominique et Lauriane.

  36. D’Aïssa dit :

    Whaouh je tombe sur ça en 2022 je n’en avais pas connaissance. Plein soutien Fatima, moi je te crois après avoir lu ça. Ça a dû être très dur d’autant que ça a perduré des années. Heureusement que tu es forte. Plein soutien. Beaucoup de serpents dans la politique

  37. Nyel dit :

    Bonjour, et merci. Même en oubliant un instant qui sont les personnalités concernées, ce témoignage est très intéressant par la dynamique qu’il décortique. Humain, trop humain…

    1. Idder dit :

      FATIMAAAAAAAAA

  38. Cristina dit :

    J’ai découvert votre blog et votre témoignage grâce à l’émission de France Culture ‘Signe des Temp’s, dont l’animateur, Marc Weitzman, a écrit un livre qui m’a énormément marquée sur l’antisémitisme en France, et que je conseille sans réserve : ‘Un temps pour haïr’. En écoutant cette émission, j’ai appris des choses très intéressantes sur le fonctionnement stalinien de LFI. Bon, comme je n’en attends rien (je suis vénézuélienne et je suis revenue depuis très, très longtemps de toutes les utopies de gauche, cette gauche qui déteste autant le réel que la liberté et l’esprit critique, lisez Kundera ou Reinaldo Arenas), ça ne m’a pas choquée, ça n’a fait que confirmer toutes les réserves que j’ai à l’égard de ce mouvement et des personnes qui s’y meuvent. Bon courage à vous Fatima, bonne continuation, je suis sure que vous allez vous libérer de cette fange et retrouver de la joie, car c’est la seule chose qui compte dans cette vie de faux-semblants. La joie et le rire.

  39. Karim dit :

    Bonjour Fatima,

    Vous avez beaucoup de courage. Mais dès que j’ai lu les 1eres lignes , je savais que c’était un coup monté par les aljiriens de LFI car vous êtes marocaine…..
    Cette haines , ces coups bas et sournoiserie, ont très souvent hélas , les mêmes acteurs…..

    Amicalement

  40. XoRuX dit :

    Bonjour,
    Je prends connaissance de votre témoignage qu’aujourd’hui.

    Et malgré la souffrance que vous avez
    Subit (et que vous subissez toujours, car le tort ne sera sûrement jamais réparé)

    Je trouve votre article.
    Malgré la gravité des faits présentés
    Extrêmement plaisant à lire.

    Je vous transmets par ailleurs toute ma sympathie.

    Et j’espère qu’un jour les personnes qui vous ont traînée ainsi dans la boue,
    Seront enfin démasqués.

    Et que cette tyrannie du silence cessera.

    Bien cordialement,
    Pierre

  41. Piervak dit :

    Hier, le jeudi 5 octobre 2023 un complément d’enquête s’est intéressé à Sophia Chikirou, alors que je parcourais les tweets d’insoumis qui enfin sortaient de l’omerta, je suis tombé sur un Tweet qui mentionnait votre témoignage, témoignage qui m’a littéralement glacé le sang 😨.
    En plus de corroborer les assertions développé dans les différentes enquêtes, dont celle de France 2, qui revient sur le management tyrannique et despotique de Chikirou au media, sur ces diatribes homophobe, sur son avarice doublé d’une cupidité, son côté manipulatrice, votre témoignage confirme le côté « tous les moyens sont bons pour arriver à ses fins » évoqué par Gérard Miller dans les fauteuils rouges de l’émission.

    J’espère que tout cela est désormais derrière vous, que vous vous êtes reconstruite loin du marigot nauséabond de la politique et des affres du militantisme clanique et que votre témoignage pourra servir à libérer la parole, encourager le « me too » politique et nettoyer les partis et particulièrement la LFI de toutes ces personnes toxiques.

    Bien à vous.

    Piervak.

  42. Isa dit :

    C’est la deuxieme fois en trois ans que je lis avec attention votre témoignage marquant qui montre à quel points le LFI et ses adeptes sont misérables. Après le 7 octobre 2023 en Israël et les déclarations fascistes et antisémites de JLM et ses militants, je constate avec regret que comme les autres vous ne voyez pas le harcelé, le bouc-émissaire a abattre alors que vous l’avez été vous même et vous niez son antisémitisme comme il nie votre damnation. Au fond vous avez vécu le même acharnement à salir et nier mais vous continuez à hurler avec les loups au procès en antisémitisme… Maintenant vous savez que vous ou les israéliens, même combat ! Alors ne vous avisez plus a faire partie de ce parti LFI harceleur, qui ne vit que sur la mise en place de bouc-émissaire à tousles niveau, militants, en France, à l’international en se faisant passer pour le soutien de la veuve et l’orphelin. L’essence de son moteur est la haine de l’autre avec des gens habitués a ça pour alimenter ce grand harcellement contre ceux qu’ils désignent… Qui le prochain ?

  43. Idder dit :

    Rentre au Maroc, Fatima ! Les femmes ont besoin de toutes les forces vives pour changer ce foutu code de la famille archaïque. T’as rien à faire dans ce pays qui n’est pas le tien. Ils te l’ont fait comprendre, non ? 😬 Allez, rentre vite !

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